Le risque lié aux poussières, présent pour tous les métiers du BTP, est parfois ignoré car il n’est pas forcément visible et n’impacte pas immédiatement la santé. Pourtant, travailler en présence de poussières peut présenter, en plus d’un inconfort immédiat, des risques pour votre santé et celle de vos salariés. Alors, identifiez ce risque, évaluez-le et adoptez les bons réflexes !
Certains travaux sur chantier ou en atelier génèrent des poussières composées de différents éléments (sable, ciment, calcaire, métal, bois…) dont certains peuvent nuire à la santé.
Plusieurs modes de pénétration existent, entraînant les possibles effets suivants sur la santé.
Les maladies professionnelles liées aux poussières de bois sont reconnues au titre du tableau 47 et celles liées à la silice cristalline au tableau 25 par le régime général de la sécurité sociale.
Important !
Les poussières combustibles, telles que les poussières de bois et les poussières métalliques, sont susceptibles de provoquer une explosion lorsqu’elles sont mises en suspension sous forme de nuage, en concentration suffisante et dans un espace fermé au contact d’une source d’énergie (étincelle, électricité statique, surface chaude…).
Ces maladies peuvent se déclarer jusqu'à 30 ans après l'exposition.
En tant que chef d'entreprise, vous devez :
Les VLEP des poussières de bois, du plomb et de la silice cristalline sont des VLEP contraignantes qui ne doivent jamais être dépassées. En cas de dépassement, le chef d’entreprise doit arrêter le travail aux postes concernés jusqu’à la mise en place de mesures de protection adaptées. Les autres VLEP sont indicatives et permettent de fixer un objectif à atteindre dans le cadre de la démarche de prévention mise en place par le chef d’entreprise.
Les poussières de bois et les procédés de travail générant des poussières de silice cristalline sont classés cancérogènes ce qui implique le respect de règles spécifiques aux agents CMR telles que le suivi individuel renforcé.
Et préférez les outils à main (carrelette, scie, cisaille, ciseaux + massette, ciseaux à bois…) et choisissez vos outils électroportatifs en privilégiant ceux :
Lorsque les dispositifs de protection collective ne permettent pas de diminuer suffisamment le niveau d’empoussièrement ou ne peuvent pas être mis en place, vous devez mettre à disposition de vos salariés et de vous-même une protection respiratoire. Cette protection respiratoire doit être équipée de filtres de classe P2 minimum et obligatoirement P3 pour les activités génératrices de poussières de silice ou de bois durs.